Lock-out au JDM

On en parlait depuis un petit bout de temps, ça c'est finalement fait la nuit dernière... Le Journal de Montréal a déclenché un lock-out.

Les employés répliquent au moyen d'un site web:
http://www.ruefrontenac.com/

Version montréalaise du MédiaMatinQuébec?

Jean-Loouis s'est fait scooper! (Il doit être occupé à faire du piquetage... comme undercover pour le 24h)

C'est un brin pathos, le vidéo avec la musique de piano.

C'est un conflit qui sera long.

Rien de plus à ajouter pour l'instant.

âââââââwwwwwwww.

J'exige de savoir! ; est-ce que Joseph Facal est du bord des gentils ou des méchants?


(pour moi, Facal, tu resteras toujours un bord à toi tout seul)

Joseph Facal est un simple chroniqueur, il n'a rien à voir avec les patrons. Il n'est pas membre du syndicat non plus, cependant, et est donc libre de continuer à écrire ses chroniques durant le lock-out.

Cela dit, certains chroniqueurs du Journal, dont Jacques Demers, Martin Brodeur et Daniel Green ont déjà avisé les patrons qu'ils n'écriraient plus (ou ne dicteraient plus) leurs chroniques, par solidarité envers les syndiqués du STIJM.

Que fera Facal ? C'est à suivre.

En tout cas, Richard Martineau a indiqué que lui, il resterait.

La question est: doit-on blâmer les travailleurs autonomes qui continuent d'écrire dans le JDM?

Je crois que non. Pourquoi devraient-ils subir une perte de revenu à cause de la grève d'un groupe d'employés? Et les employés en grève eux, ils continuent de recevoir une partie de leur salaire non? Alors pourquoi demander à un pigiste de refuser de travailler pour un client?

Au menu du Journal aujourd'hui:
- Un 2 pages de Pierre-Karl qui nous explique qu'ils ont raison
- 3 articles par un scabb, 3 articles par une autre
- Quelques chroniqueurs
- Et le clou du spectacle: "Les médias aujourd'hui, en 5 minutes"
D'un côté la vieille façon, avec des bonhommes tristes. De l'autre, la façon moderne, avec des employés contents.

J'ai presque pleuré en voyant une si belle vision du journalisme, en voyant des visionnaires de l'information.

Mingus a écrit:

- 3 articles par un scabb, 3 articles par une autre

Là-dessus je dois te contredire, il n'y a pas eu d'articles écrits pas des scabs. Les articles signés sont fait par les cadres.

Des scabs mieux payés, alors.

Ou des cadres qui travaillent pour vrai.

Oh réplique assassine, 1-0 pour Stéphane

D'ailleurs, à voir leur production, ils sont assez motivés à l'heure actuelle. Je parie qu'ils ne tiendront pas le rythme très longtemps.

Jean-Louis, as-tu encore une job?

http://www.ruefrontenac.com/nouvelles-generales/55-enjeux/88-lock-outquebecboycott

Citation :

Un premier cas

Par ailleurs, un premier cas litigieux a été porté à l'attention du Syndicat des travailleurs de l'information du Journal de Montréal. Un membre de la rédaction du quotidien gratuit 24 heures, propriété de Quebecor Média, scab malgré lui, a pris la décision de quitter le journal après avoir appris que le fruit de son travail avait été utilisé à son insu par Le Journal de Montréal, en lock-out.

«Je me suis senti coincé. Je me suis senti mal à l'aise quand j'ai réalisé que Le Journal de Montréal avait utilisé une partie de ma production illégalement. Moi, j'étais à l'emploi du 24 heures. Je n'étais pas à l'emploi du Journal de Montréal. Il y a d'autres de mes confrères de travail qui se posent des questions et
qui n'aiment pas ce qu'ils voient en ce moment», a-t-il confié à RueFrontenac.com.

Il a préféré qu'on taise son identité.

Également:
Jess, as-tu encore une job?

http://www.voir.ca/blogs/steve_proulx/archive/2009/01/28/michel-v-233-zina-agent-libre.aspx

Citation :

Michel Vézina, chroniqueur littéraire à l'hebdomadaire ICI depuis 2002, signera demain sa 299e et dernière chronique.

La direction du ICI (propriété de Quebecor Media) l'a remercié de ses services la semaine dernière.

Selon le principal intéressé, plusieurs facteurs ont mené à son départ.

Entre autres, Michel Vézina n'a pas signé la fameuse entente de cession de droits imposée par l'hebdomadaire à tous ses collaborateurs.

Ce n'est pas très joyeux ces nouvelles.

Mingus a écrit:

Jean-Louis, as-tu encore une job?

http://www.ruefrontenac.com/nouvelles-generales/55-enjeux/88-lock-outquebecboycott

Citation :

Un premier cas

Par ailleurs, un premier cas litigieux a été porté à l'attention du Syndicat des travailleurs de l'information du Journal de Montréal. Un membre de la rédaction du quotidien gratuit 24 heures, propriété de Quebecor Média, scab malgré lui, a pris la décision de quitter le journal après avoir appris que le fruit de son travail avait été utilisé à son insu par Le Journal de Montréal, en lock-out.

«Je me suis senti coincé. Je me suis senti mal à l'aise quand j'ai réalisé que Le Journal de Montréal avait utilisé une partie de ma production illégalement. Moi, j'étais à l'emploi du 24 heures. Je n'étais pas à l'emploi du Journal de Montréal. Il y a d'autres de mes confrères de travail qui se posent des questions et
qui n'aiment pas ce qu'ils voient en ce moment», a-t-il confié à RueFrontenac.com.

Il a préféré qu'on taise son identité.

Du côté patronal, il y a eu le 5 minutes sur la salle de nouvelles de demain, les lettres aux lecteurs de Lyne Robitaille et PKP ainsi que la divulgation des salaires des syndiqués du Journal de Montréal.

De la merde, quoi.

Et maintenant de l'autre côté, celui des syndiqués, il y a ça.

De la merde, aussi.

Je respectais Yvon Laprade lorsqu'il faisait du journalisme. J'apprends à le détester lorsqu'il fait du syndicalisme.

Voici les faits: Un photographe de 20 ans qui a travaillé pendant 5 mois au 24 Heures a décidé de retourner aux études. Certains collègues photographes en ont eu vent. L'employé en question ne s'est jamais confié à Ruefrontenac.com, surtout pas pour dire qu'une partie de son travail avait été utilisé dans le Journal de Montréal.

De toute façon, jusqu'ici, aucune photographie de l'un des 3 photographes maison de 24 heures ne s'est retrouvée dans les pages du JDM, ni aucun texte de journaliste, d'ailleurs.

Le syndicat s'invente une belle citation qui fait son affaire, publie ça sur son site web pour alimenter son propos.

Et Steve Proulx, tout excité, reprend cette énormité sur son blogue.

C'est honteux, scandaleux et dégeulasse.

J'ose croire qu'il s'agit de naiveté de la part d'un observateur des médias tout émoustillé à l'idée d'un conflit dans le plus gros journal en ville.

Bienvenue, chers amis, dans cette palpitante aventure intitulée "Les jeux et manigances des deux parties dans un conflit de travail".

Et aussi dans une autre palpitante aventure: "Il ne fait pas croire tout ce qu'on lit ou entend, surtout lorsque ça vient des médias".

Les prochains mois seront très longs.

Y a-t-il quelque chose qui pue plus que du combat de syndicaliste sans vergogne et de la bullshit de patron? Je vois mal...

Naiveté de la part de Proulx? Après tout, si on ne peut pas se fier à des journalistes, quand on est journaliste, ça va mal. Alors je répartis mon blâme à 80% sur Ruefrontenac et 20% Proulx.

D'ailleurs, pourquoi ne pas reproduire ton texte dans les commentaires de blogue de Proulx ?

Quant à celle-ci, J-L?

http://www.voir.ca/blogs/steve_proulx/archive/2009/02/03/ici-dans-le-journal-de-montr-233-al.aspx

Citation :

On en a maintenant la preuve : des textes de l’hebdomadaire ICI se retrouvent dans le Journal de Montréal.

André Dumont, de l’Association des journalistes indépendants du Québec, a relevé qu’au moins deux articles de la section Cinéma du cahier week-end du Journal de Montréal provenaient du ICI.

1. La critique de la page 46 à propos du film Taken est signée « Agence QMI ». Il s’agit en fait d’une version édulcorée de la critique de Natalia Wysocka publiée dans le ICI à la page 28.
2. À la page 51 du Journal de Montréal, la critique du film Silence, on vaccine, toujours signée « Agence QMI », est en fait une critique signée par Martin Gignac et parue à la page 24 du ICI.

J'amène des choses ici parce que c'est la meilleure façon d'avoir des rectifications et des ajouts. Celle-là, elle pue pas à peu près.

Cette affirmation sur les textes du ICI est juste.
Effectivement, des textes de cet hebdo culturel sont reproduits dans le Journal de Montréal.

C'est, il faut le reconnaître, la seule façon qu'auront les cadres du JDM pour remplir l'épais Cahier week-end, qui fait 128 pages semaine après semaine.

Selon les avocats de Québecor, qui ont creusé la question sous tous ses angles, ce procédé devient légal dès que le texte a été publié sur le site web de ICI ou dans la version papier de l'hebdo. Il peut par la suite être repris par l'agence QMI sans que ça soit considéré comme du brisage de grève, puisque le texte a été écrit dans un premier temps pour être publié ailleurs.

La même procédure s'applique pour l'ensemble des sources reprises par QMI, qu'il s'agisse du Journal de Québec, de ICI, de 24 heures ou de toutes les publications de Sun media d'un océan à l'autre.

Selon cette logique, et toujours selon les avocats de Québécor, si on dit que les textes signés QMI ont été produits par des briseurs de grève, il faut aussi considérer les textes d'agences telles la PC ou l'AP comme provenant de briseurs de grève.

«Légal»? C'est pas à cause d'un procédé semblable que le Journal de Québec a reçu un blâme de la Commission des relations de travail l'automne dernier?

C'est vrai que Québécor continue de démentir l'utilisation de briseurs de grève pendant le conflit à Québec...

Non, Van.
Dans le cas du Journal de Qc, Québécor avait monté l'Agence Nomade. Elle ne faisait rien d'autre que de remplir le journal de Québec.

C'était vraiment pas subtil.

Et là, c'est encore plus légal parce que les pigistes du Ici ont du signer une entente où ils donnaient tous les droits sur leurs textes présents, futurs ET PASSÉS, de même que le droit de cuissage sur leur première fille.

Légal, mais vraiment irrespectueux.

Cette fameuse entente doit maintenant être signée par chaque nouvel employé de Québécor qui aura à produire du contenu (photos, textes), peu importe la publication pour laquelle il travaille.

Les journalistes du Journal de Montréal sont peut-être «ceux qui ont les meilleures conditions de travail», mais il en est malheureusement autrement de leurs pigistes et des employés du 24 Heures.

Je ne trouve pas normal qu’un pigiste qui aurait un contrat avec le ICI pour produire un papier ne soit pas dédommagé pour la perte de ces droits d’auteur surtout si ce texte est publié sur Canoe, dans la section culture du 24 Heures et du Journal de Montréal. Quebecor représente une part énorme du marché de la pige et il devient difficile de claquer la porte si l’on n’est d’accord avec cette entente.

Pendant ce temps M. Péladeau s’accorde une augmentation de salaire de 29%.

La crise est dure pour tout le monde. T'imagines combien il a perdu en REER, Pierre-Karl?

Il ne faut pas confondre la crise économique avec avec la profonde transformation subie actuellement par le monde des médias.

Cette crise n'a rien à voir non plus avec la nouvelle réalité de l'information instantannée, ou celle qui veut que les journalistes soient maintenant des journalistes-recherchistes-photographes-vidéastes-blogueurs-webmestres-correcteurs.

Crise ou pas, même après la reprise économique, c'est si simple de réutiliser l'information à toutes les sauces qu'il y aura de moins en moins de salles de nouvelles et de moins en moins de gens payés pour fouiller des dossiers et trouver de l'info.

Le fantasme de PKP et des autres propriétaires des médias, c'est le journalisme citoyen (envoyez-nous vos photos et vidéos prises avec votre cellulaire), l'information qui ne coûte rien, qu'on peut réutiliser et reformater sans aucun égard au droit d'auteur, et quelques grandes gueules pour commenter le tout.

C'était une blague sur son augmentation de salaire.