Billet I

Tous,
J'ignore si on aura l'occasion d'entendre ou de lire le billet de nos camarades, comparses et compères, mais je trouverais intéressant qu'on puisse partager ce saut d'humeur avec les autres.
C'est pourquoi je propose ici un espace de «diffusion» interne. Si vous avez terminé votre billet et que vous désirez le partager, libre à vous!

Je vais certainement y mettre le mien. Mais d'abord, je trouvais important de poster cette carte.



Ça nous fait voir le journalisme autrement.

Surtout, Mathieu, POURQUOI Dampier?

mermaid sound.

Allez. Je me jette le premier.

Voici mon billet, même pas corrigé encore:

Citation :

1-888-Pau-Line

Pour une personne occupée, le téléphone cellulaire est un indispensable. Il permet, par exemple, à la chef du troisième parti à l’Assemblée Nationale de rester en contact avec ses conseillers.

On lui a dit que l’écoute était une preuve d’ouverture. Alors, son téléphone ouvert, Pauline est prête à écouter. Grâce au téléphone cellulaire, ses conseillers lui parlent dans son auto, dans son château, dans son bureau, sur son patio et elle répond presto. À défaut de parler dans bien des langues, elle sait écouter bien des bouches.

« Les gens ont peur de perdre chiirrrgrrr en plus de gens qui viennent brichhhrrrr on sait plus c’est quoi le brouiiiiichhhhh proposer quelque chose. »

Friture sur la ligne. Cette journée-là, Pauline a rappelé à tous l’importance de défendre le Gnou Québécois, ce bovin proche de la disparition.

Pour ceux qui vont faire «GNEUH?», c'est un pastiche du Corbeau de Edgar Allan Poe. Allez, je me lance.

Le Corbo

Une fois, sur le minuit lugubre, j’évoquai à regret ma culture et ma fierté transmises de par l’UQAM, et désormais foutues. Déprimée j’étais à penser à mon institution, hélas disparue, et qu’ici sur terre, on ne nommerait plus. Des coups répétés à la porte me firent lever. Mais, personne. Rien que les ténèbres et ma voix murmurant «éducation» que l’écho rapportait ainsi : «réputation!» Un autre bruit se fit entendre, cette fois à la fenêtre. Je poussai alors les volets, et avec un tumultueux battement d’ailes Claude Corbo fit son entrée. Je restai saisie, avant d’articuler : Ô prophète oiseau, quand donc notre université publique retrouvera-t-elle son blason perdu? Et le Corbo, qui déjà s’était installé derrière un bureau et poussait un crayon, répondit : Jamais plus!

À mon tour de plonger.

Citation :

C’est bien connu : Une définition compliquée se retient plus facilement lorsqu’on se la répète deux fois.

Individu en quête de vérité. Sa tâche consiste à rapporter des faits. Travaillant sous des contraintes de temps et d’espace, il n’en manie pas moins le verbe avec justesse et élégance. On lui pardonnera bien, à l’occasion, son biais politique ou idéologique. Après tout, qui s’inscrirait contre les intérêts de son employeur?
-Journaliste

Individu en quête de vérité. Sa tâche consiste à rapporter des faits. Travaillant sous des contraintes de temps et d’espace, il n’en manie pas moins le verbe avec justesse et élégance. On lui pardonnera bien, à l’occasion, son biais politique ou idéologique. Après tout, qui s’inscrirait contre les intérêts de son employeur?
-Relationniste

Voilà, c'est ce que j'ai écrit pour l'instant, ça changera peut-être du tout au tout. C'est plutôt court et sans prétention aucune:

Racontages

«T’as-tu un tit bobo, un gros bateau, un beau bébé, une mobylette, plus de cigarette, broue dans l’toupet?», demande le journaliste au politicien. Puis, parle parle jase jase, de placotage en commérage, de causette en coq-à-l’âne, regarde donc qui c’est qui est rendu à la une de tous les journaux avec le fils d’une top-modèle en pointant une roche…
Est-ce la faute du Président? Non, bande de jaloux, si vous aviez une si jolie fille à votre bras, vous la paraderiez aussi.

Voici le mien.
Je doute, alors vos commentaires sont plus que les bienvenus, ils sont sollicités avec insistance.

Citation :

Mortellement atteint d'un manque de crédibilité
Un journaliste déplorait sa triste destinée,
Et disait, en souffrant un surcroît de douleur :
«Faut-il contribuer à son propre malheur !
Cruels lecteurs ! Vous tirez de nos efforts
De quoi satisfaire vos envies de butor
Mais ne vous moquez point, engeance sans pitié :
Souvent il vous arrive un sort comme le nôtre.»
Des enfants de Japet toujours une moitié
Fournira des armes à l'autre.

Merci à tous ceux qui prendront un peu de temps pour me dire ce qu'ils en pensent. Et n'ayez pas peur d'être critiques, c'est cela qui me permettra de m'améliorer.

P.S. Très inspirés d'une fable de La Fontaine qui s'appelle '' L'oiseau blessé d'un flèche'', pour les plus curieux.

Citation :

Moi j'vous trouve bons.

J't'en train d'écrire le mien pour demain. Pis vous me mettez d'la pression.







Gang de sales.

Moi j'ai fais un pastiche d'une chanson de Carla Bruni
Ouais je l'ai mis après, mais bon j'ai pas eu le temps. Avant.

Monsieur Bobardier

Le journaliste est un drôle de bonhomme
À l’âme un peu torturée
Il a de l’enfance qui ronronne
Dans un vieux carnet oublié

Le journaliste a un jour cherché quelque chose,
Mais ne l’a pas trouvé
Il traîne aujourd’hui de vielles idées
Dans les bars démodés

Le journaliste a des restes de rêves
Au cœur des pays dévastés
Mais il a arrêté de songer
Au milieu d’un bulletin trop serré

Le journaliste ne réclame plus des autorités
Le droit d’exercer sans tricher
Il doit présenter son reportage
Avant les autres, avant souper

Le journaliste voit la vie qui passe
Sans trop faire le con
En essayant de ne pas trop se vendre
Il tourne le coin rond

La journée du journaliste

Le matin, le journaliste se lève. Il feuillette son journal, se rend au travail. Il se cherche une idée, la propose à ses collègues. Il pousse, il argumente, il convainc. S’il réussit à la faire accepter, il se met au travail. Sinon, bah… il se trouvera bien un événement à couvrir.

Enfin, le voilà prêt à travailler. L’heure de tombée approche. Alors le journaliste commence sa recherche. Il cumule les lectures, les téléphones, il analyse, remet en question et s’interroge. L’heure de tombée approche. Ensuite, il fait jouer ses contacts, mène des entrevues, griffonne des résumés et s’interroge encore.

L’heure de tombée qui approche de plus en plus ne l’inquiète pas trop, car bien avant tout ça, le journaliste avait écrit son texte. Bien avant tout ça, le journaliste avait reçu le communiqué de presse.

À votre service



- Votre latte.

- ...

- Vous écrivez quoi?

- La vie.

- ...Ah...vous êtes artiste, vous, n'est-ce pas?

- Non. Moi, je ne fais qu'ouvrir le rideau sur la réalité.

- Ah, je comprends! Le théââââtre! Comme je vous envie...

- Oh! Non. Moi, je poursuis, je traque, j'interroge! Je fais émerger la vérité.

- Vous êtes tout de même pas un de ces détectives à la con?

- Allons, évidemment que non! Moi, je ne vise qu'à comprendre. Je m'entoure de ceux qui font la nouvelle.

- Ah, les soirées mondaines... le champagne! Les gens con-nus!

- Mais non, je les fréquente parce qu'ils me servent, c'est tout!

- Il parle de quoi, votre texte?

- ...

- Vous êtes qui, vous et vos grands airs de veuuuudette?

- ...Je suis journaliste. J'informe. C'est mon travail. Madame.

- C'est tout?

- ...

- Ah.

- ...

- Et vous le faites bien?

Est-ce que vous avez commencé le Billet 2?
Moi oui, mais pas fini.

C'est quoi vos sujet?

Moi je parle de la beauté et la jeunesse à tout prix.

L'aspect "être dans l'actualité" m'embête, considérant l'intérêt que je porte à ce qui s'imprime dans les journaux ces temps-ci...

Voici le mien, je crois qu il est pratiquement fini!

Titre:Parce que vous le valez bien!

Oubliez le scalpel, le bistouri, la liposuccion
Les antioxydants, le rétinol, les Ah as
Les enzymes, les protéines et les vitamines

Offrez-vous plutôt la nouvelle technologie
Développée dans les pays les plus nantis
On vous promet presque le paradis!

Dites adieu aux parties que vous détestez regarder
À ce gras que vous rêvez d’éradiquer
À ces lésions que vous souhaitez enlever

En un déclic vous obtiendrez
Un corps remodelé,
Une silhouette nouvellement sculptée
Comme vous en voyez souvent à la télé

Enfin! Vous pouvez vous faire retoucher
Sans être trop débité
Et sans même l’avoir demandé!

Oui, c’est possible!
En 3 secondes…
Grâce à une arme de petite portée…
…On peut vous délester d’un bras ou d’un pied

Promesse faite, promesse tenue
La beauté n’a pas de prix
Et on vous a fait presque voir le paradis

Mon billet 2.
Il contient des informations authentiques.

Citation :

Tour du propriétaire

À son arrivée dans son nouveau domicile, on lui fait faire le tour du propriétaire.

Une salle d’entraînement toute équipée.
Une bibliothèque pour les moments de détente.
La terrasse intérieure ensoleillée pour les beaux jours d’été.
Télévision câblée. Il pourra même écouter le Canal Argent.

On lui remet aussi un étrange petit sac en papier brun.

Intrigué, l’homme inspecte son contenu.
Un sandwich avec deux minces tranches de jambon et ben de la margarine – sur pain blanc.
Un carton de jus tiède.
Deux biscuits Feuille d’Érable comme dessert.
Et une petite note explicative, qu’il s’empresse de lire.
Bienvenue en prison, Vincent Lacroix.

C'est clair que Vincent Lacroix est un fan de margarine, de biscuits feuille d'érable et de pain blanc Gailuron! haha !

C'est vraiment ça qu'il a mangé hier soir, à son arrivée au entre de détention de Rivière des Prairies. Le tout avait été préparé et emballé à 3 heures du matin lundi.

Est-ce qu'il y avait aussi un petit billet: "Bienvenue en prison Vincent Lacroix?" ahahahahahha

Voici mon deuxième billet, jusqu'à ce que je change d'idée. Ça fait référence à l'idée qui circule, à Toronto, de créer une nouvelle école réservée au noir afin de prévenir le décrochage scolaire en se centrant sur leur culture.

Citation :

I have a dream

J’ai fait un rêve où chaque enfant, peu importe la couleur de sa peau, ses origines et sa religion, étudiait dans une école qui était réservé uniquement à lui et à ses semblables.

J’ai fait un rêve où, parmi les grands immeubles de Toronto, on répondait aux problèmes d’intégration par l’exclusion.

J’ai fait un rêve où, au cœur de l’Ontario, des partisans du multiculturalisme appuyaient en applaudissant une nouvelle forme de ségrégation.

J’ai fait un rêve où certains membres de la communauté noire prêchaient en faveur d’un recul d’un demi-siècle en matière d’intégration interraciale.

J’ai fait un rêve où la solution retenue était pire que les maux endurés.

J’ai fait un rêve où un autre, beaucoup plus noble, se faisait trahir.

J'ai fait une caricature en guise de billet.

Le PQ veut imposer la loi 101 dans les CPE.